les cOmpliments

 



















Je souris toute seule à perdre haleine en relisant Les compliments de François Morel... 
Qu'il est fort le bougre, qu'il est fort et fin et... et... et... ! 
Sa chronique sur Raymond Devos (p.105) est épatante, celle sur Luchini (p. 101) très exacte, celle sur Chantal Goya (p. 66) drôlissime. C'est celle sur Marie Laforêt (que je chantais petite) qui m'a fait glisser l'ouvrage dans mon panier.

P. 42, il commence comme ça : 

"Marie Laforêt, j'ai décidé de faire comme vous : j'arrête de vieillir. Ce n'est pas une décision facile à prendre... Mais vous serez d'accord avec moi : c'est d'abord une question de volonté."

Puis il fait dire à son proviseur, p. 43 : "Pour l'instant vous grandissez, vous êtes contents, mais vous verrez qu'un jour vous finirez par le regretter. Vous vieillirez et vous ne saurez plus comment vous arrêter. Votre âge deviendra une dépendance."


Puis il explique, p. 44 : 

"Alors, par amour pour ma femme et mon enfant, j'ai fait des efforts, je ne vieillissais plus dans la maison. Le soir, des fois après le café, j'allais vieillir un petit peu sur le balcon.Comme ça. Juste une ride ou deux. On ne se défait pas si facilement de ses habitudes.
Et puis j'ai rechuté, j'ai pris des années comme on prend du ventre. J'ai pris du ventre comme on prend de l'importance. J'ai pris de l'importance comme on prend un coup de vieux."


Pour conclure un peu plus loin sur cette même page : 

"Maintenant ça y est. C'est décidé, j'arrête.
J'arrête à condition, évidemment, que ça ne m'empêche pas de vivre. [...]."

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